Officiellement créée en 2018, l’équipe de quidditch de Strasbourg, les Valkyries, s’entraîne chaque dimanche de l’année scolaire sur le campus Esplanade. Quiddi-quoi ? Si vous n’êtes pas fin connaisseur de la saga Harry Potter, L’Actu lève pour vous le voile sur les mystères du sport emblématique des sorciers… et des moldus* !
Imaginez : des joueurs dans de nombreuses villes françaises, organisés en fédération nationale, une Coupe de France, une Coupe de la ligue réunissant les meilleures équipes européennes, 450 équipes réparties sur la surface du globe, et même une Coupe du monde ! Non, nous ne sommes pas dans le monde magique d’Harry Potter, qui fait rêver des générations de fans depuis vingt ans. Mais un peu à la manière du monde des sorciers, invisible aux yeux des moldus, il existe toute une galaxie autour du quidditch, dont vous ignorez sans doute l’existence.
La comparaison s’arrête là : « Le quidditch est né sous la plume de J. K. Rowling, souligne Laura Desquiens. Mais notre sport prend de plus en plus son autonomie. » L’étudiante en deuxième année de master Caweb à l’Université de Strasbourg, arrivée de Lille pour ses études, a entrepris en 2018 de reprendre en main l’équipe locale de quidditch. « Il y en avait une depuis 2014, mais un truc entre amis, pas très sérieux. » Laura, tombée dans le quidditch « un peu par hasard » et ravie de retrouver une activité sportive après avoir longtemps joué aux football, a donc déjà contribué à créer deux équipes, à Lille et à Strasbourg. Cette dernière, constituée en association, a été collectivement baptisée les Valkyries. Pourquoi ? « Ça fait badass, et l’idée de femmes puissantes, ça nous a plu ! »
A l’image de Laura, la dizaine de joueurs de l’équipe, originaires « d’horizons divers », ne sont pas fans inconditionnels du jeune sorcier à lunettes. « J’ai lu les livres, comme beaucoup de gens de mon âge, mais ça s’arrête là. Au final, chacun peut se retrouver dans le quidditch, du plus sportif à celui qui cherche juste à s’éclater. »